Publié le 17 octobre 2023
Fondé en 2023, l’Observatoire du spécisme est le résultat de l’évolution et de la mutation de l'association PEA - Pour l’Égalité Animale, active de 2014 à 2023 sur l’ensemble de la Suisse francophone. À sa création, PEA avait fédéré de nombreuses personnes et petits collectifs pour en faire une association faîtière de l’antispécisme romand. Elle a mené des actions de lutte pour les animaux et de dénonciation du spécisme, et est également l’initiatrice des campagnes internationales de la Journée mondiale pour la fin du spécisme (JMFS) et de la Journée mondiale pour la fin de la pêche (JMFP), relayées par plusieurs dizaines de groupes animalistes dans le monde.
La publication d’enquêtes en élevages et en abattoirs: entre 2016 et 2022, ce sont 11 enquêtes vidéo qui ont permis de faire connaître la réalité du traitement des animaux en Suisse, aussi bien dans les porcheries, les poulaillers, les maternités porcines que les abattoirs. Accompagnées d’actions et de pétitions, ces enquêtes ont eu un vaste écho dans les médias, et ont nourri le débat qui a précédé la votation historique de l’initiative populaire de l’automne 2022 sur l’élevage intensif en Suisse.
La dénonciation de pratiques spécistes industrielles diverses: de nombreuses manifestations ont mis la pression chaque année sur des institutions phares de l’oppression des animaux en Suisse, telles que SwissExpo, le cirque Knie, Aquatis, Migros (concernant la vente de foie gras), Swissmilk, Proviande, etc. Des pétitions et des dépôts de plainte ont participé à la pression sur ces entreprises et lobbies.
La création de la Journée mondiale pour la fin du spécisme: c’est en 2015 que cet événement international a été créé par des membres de PEA, incarné localement dans une Marche qui a rassemblé plus de 1000 personnes à Genève. En 2017 est venue s’y ajouter la Journée mondiale pour la fin de la pêche, afin de contribuer à visibiliser les victimes aquatiques du spécisme. Les Marches de Genève ont également eu lieu en 2016 et 2018.
L’adhésion de plus d’un millier de membres en quelques années, et probablement d’autant de militant·e·x·s actif·ve·x·s: car hormis quelques mandats de gestion de projets et d’engagements ponctuels de professionnel·le·s, PEA a vécu et grandi grâce à l’énergie bénévole et la créativité sans cesse renouvelée de plusieurs centaines de personnes au fil des ans. Des plus invisibles à celles en pleine lumière - du webmastering au porte-parolat, par exemple - , les tâches à accomplir ont été légion afin d’atteindre les objectifs que nous nous étions fixés pour faire avancer la cause des animaux auprès du public.
Une multitude d’actions publiques: grâce à une mobilisation sans relâche de nos groupes locaux qui ont organisé dans tous les cantons des actions de rue, des projections, des distributions de flyers, des rencontres et d’innombrables stands d’information. Une emphase a été mise sur la formation et l’éducation à un monde plus juste pour tous les êtres sentients: création de dossiers sur l’éthologie, présentations de ce qu’est le spécisme, interventions dans les écoles, organisation de colloques et d’expositions, de café-débats et d’ateliers. En dix ans, ce sont près d’une centaine de conférences qui ont été organisées un peu partout en Romandie - dont celles, historiques, de Peter Singer en 2016, de Paola Cavalieri en 2017 et de Jonathan Balcombe en 2017 à Genève. Le Mois végane romand, qui a proposé jusqu’à un centaine d'événements chaque mois de novembre de 2014 à 2018, a suscité de nombreuses vocations militantes.
Un relais médiatique sans précédent: PEA a bénéficié tout au long de son activité d’une très bonne couverture médiatique, portant ainsi ses revendications vers un large public. Nos porte-parole ont pu souligner les enjeux liés aux animaux aussi bien dans les journaux papier que dans les médias en ligne, sur des plateaux télévisés ou dans des émissions radio.
La collaboration avec d’autres associations et mouvements: œuvrer à une avancée forte et solidaire de la question animale dans le paysage politique suisse, contribuer à renforcer le mouvement antispéciste, tel a été l’ADN de PEA. Ses équipes ont participé à des congrès internationaux, à des actions organisées par d’autres collectifs, voire d’autres luttes soeurs (féministe et climatique entre autres), et ont soutenu à toutes les étapes l’initiative populaire contre l’élevage intensif. La solidarité, et parfois même l’amitié, ont marqué les relations avec certaines structures proches politiquement, telles la LSCV, la COA, Stop Gavage Suisse, Tier im Fokus ou L214.
Le site web de PEA et ses précieuses ressources restent consultables à l’adresse asso-pea.ch.