Enquête dans l'abattoir des Ponts-de-Martel

Publié le 5 juin 2019

Ces images, tournées en novembre 2018, proviennent de l'abattoir des Ponts-de-Martel, dans le canton de Neuchâtel.

Une fois de plus, les mêmes horreurs sont constatées: animaux qui se débattent de toutes leurs forces pour ne pas être tués, abattus les uns devant les autres, souvent avec des étourdissements ratés et des animaux qui sont probablement égorgés encore conscients.

Cette enquête prouve une fois de plus que le mythe de la viande éthique est un leurre. Tuer des animaux est intrinsèquement violent.

Malgré tout, le canton de Neuchâtel et la Confédération ont subventionné la rénovation de ce lieu de mort pour un montant de plus d'un million de francs.

Derrière les murs, une violence injustifiable

Pourquoi cela est-il possible ?

Entre violence légale et violence illégale, doit-on vraiment faire une différence ? Frapper un animal est illégal mais le tuer ne pose pas de problème aux yeux de la loi. S'il glisse sur le sol de l’abattoir, c’est illégal. Mais si on lui tranche la gorge, la législation ne trouve rien à redire.

Est-ce que ça n’est pas l’ensemble de ces pratiques qui sont choquantes ? En effet, nous tuons des animaux contre leur gré et cela ne peut se faire que de manière violente suite à différents actes de résistance de leur part. Mais face à des cages de contention, des pinces et des aiguillons électriques, des barreaux de métal et des pistolets à tige perforante, comment les animaux pourraient-ils s'en sortir ? Il est profondément hypocrite de prétendre que l’on peut tuer « humainement » des animaux qui résistent face à la mort.

Les abattoirs forment une institution violente et, par définition, meurtrière. Ils sont l’expression de la loi du plus fort que notre société prétend avoir dépassée.

Les animaux ont besoin de notre aide. Fermons les abattoirs !

Dans nos sociétés, notre rapport aux animaux est fondé sur le spécisme. Par analogie avec le racisme et le sexisme, le spécisme désigne l'idéologie qui considère que la vie et les intérêts des animaux peuvent être méprisés uniquement parce qu'ils sont d'une autre espèce.

Comment expliquer que l'on accepte ces mises à mort, si ce n'est parce que l'on considère les animaux comme de simples objets dont on peut disposer comme bon nous semble ?

Pourtant, la science a désormais prouvé que, loin d'être des objets, les animaux font l'expérience d'une vie subjective complexe, sont dotés de préférences, de désirs et d'une personnalité propre.

Le spécisme est indéfendable car les humains ne sont pas les seuls à ressentir des émotions : nous devons donc respecter la vie et les intérêts des autres êtres sensibles qui partagent cette planète avec nous.


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