Publié le 12 septembre 2022
Inséminées artificiellement, vouées à des accouchements à répétition, les truies y donnent naissance à parfois plus de 100 bébés en à peine 4 ans de vie. Les porcelets naissent sur le béton sale et le métal. Nombre d'entre eux meurent encore bébés, et ceux qui survivent à cet enfer seront envoyés à l'abattoir après 6 mois d'enfermement.
En Suisse, chaque année, près de 100’000 truies et plus de 2 millions de porcelets subissent la vie que nos images dévoilent.
Numérotées à même le corps, contraintes à donner naissance à des porcelets pour l’engraissement, les truies sont traitées comme des machines à produire. Un mâle non castré est exploité pour détecter les chaleurs avant l’insémination artificielle. Les bébés sont castrés afin de préserver le goût de leur chair.
Avec une moyenne de 5 cycles d’insémination, gestation et accouchement, et 29 bébés par année, épuisées, les truies sont envoyées à l’âge de 3 ans à l’abattoir. Les porcelets passent 4 semaines avec leur mère, puis sont engraissés et abattus à 6 mois. Beaucoup meurent peu après la naissance, leur cadavres sont entassés dans des bennes et comptabilisés en pourcentage de perte. Les cochons pourraient vivre près de 15 ans.
Toute la vie de ces animaux se déroule en espace clos, sur un sol bétonné couvert de déjections, dans un bruit et une puanteur permanents. Les truies passent plus de 200 jours en cage sur 3 ans, sans pouvoir se retourner. Maladies, carences et infections dues à cet environnement sont palliées par des compléments, médicaments et antibiotiques.
L’industrie de la viande est un système organisé et entièrement pensé pour l’exploitation, l’enfermement et la mise à mort. De l’architecture au matériel, rien n’est laissé au hasard. Cages, cathéters, lampes chauffantes, limes pour les dents, appareils de maintien pour la castration, chariots à cadavres, tout un équipement conçu pour ordonner et rentabiliser les vies animales.
Boiteries, blessures et maladies sont fréquentes, et souvent laissées sans soin. Certains porcelets agonisent devant leur mère et leurs frères et sœurs. Les truies présentent des signes de stress et d’ennui, une souffrance psychologique provoquée par une vie entière d’enfermement.